4 jours de cinéma

Du 19 au 22 novembre dernier, le film francophone était à l’honneur au festival Éléphant Classiq et tu en as manqué de très bons.

4 jours de cinéma, 3 salles de projection, 2 expositions, mais surtout 19 longs-métrages francophones remasterisés pour le grand écran.

C’est ce qu’avait à proposer le festival Éléphant Classiq, qui a pour mission de diffuser les films francophones qui ont joué un rôle important dans l’histoire du cinéma. Les 3 salles de projection situées au cœur de la ville, l’Impérial, la Cinémathèque Québécoise et à la salle Pierre-Bourgault du pavillon Judith-Jasmin de l’UQAM, ont pu vibrer sous les répliques de Jean-Paul Belmondo, Jean Gabin et Anna Karina.

La première édition du festival Élephant Classiq offrait une gamme d’activités variées pour les cinéphiles de la métropole. Plus qu’accessible, le prix d’un billet de cinéma était au prix de 7$.

Restauration et diffusion cinématographique

Les évènements étaient financés par la compagnie de conservation de contenu cinématographique Éléphant, qui se donne pour mission de restaurer et diffuser les films québécois qui ont forgé l’histoire et la culture des Canadiens Français.

Instigué en 2008 par Pierre-Karl Péladeau, ancien p.d.g de Quebecor Media, maintenant chef de l’opposition officielle à l’Assemblée Nationale, le catalogue Éléphant disponible en ligne et sur le petit écran compte désormais plus de 800 films.

Pour la soirée d’ouverture de la première édition d’Éléphant Classiq, le festival présentait au Théatre l’Impérial en première mondiale la version complètement restaurée de « La Folie des Grandeurs », film français culte de Gérard Oury mettant en vedette Louis de Funès et Yves Montant, deux icônes du cinéma français. Des invités de marque étaient présents, Bernard Landry, ancien premier ministre du Québec, Danièle Thompson, fille de Gérard Oury et co-scénariste du film et Nicolas Seydoux, grand-père de Léa Seydoux et propriétaire de Gaumont, la compagnie de production cinématographique la plus ancienne de l’Histoire qui fête cette année ses 120 ans d’existence !

De belles découvertes

Parmi les 19 longs-métrages projetés, certains sont ressortis du lot et l’envie saugrenue de découvrir l’un de ces bijoux audio-visuels vous saisira sans doute.

La Folie des Grandeurs de 1971 raconte avec beaucoup d’humour l’histoire d’un avare ministre à la cour d’Espagne à la fin du Moyen-Âge, qui se voit déchu de ses fonctions et essaie à tout prix de se venger du roi à l’aide de son ancien valet qui usurpera l’identité d’un noble revenu d’Amérique afin d’infiltrer le palais royal. Un film qui fera rire grands et petits avec une trame sonore digne de mention, composée par Michel Polnareff.

Entre la Mer et l’Eau Douce, présenté le samedi soir, est une perle rare du cinéma québécois. Michel Brault, réalisateur de la nouvelle vague propose un film authentique à l’interprétation déconcertante par son naturel qui vous entraînera dans l’univers d’un Montréal enneigé de 1965 avec ses cabarets, ses « diner halls » à l’américaine et les rêves que poursuivent les personnages interprétés par Geneviève Bujold et Claude Gauthier. Le film en noir et blanc fera penser à « À Bout de Souffle » de Jean-Luc Godard par son style et par la personnalité de ses protagonistes.

Le Roi et l’Oiseau, projeté dimanche matin, l’un des deux films d’animation proposé par Éléphant Classiq, est une véritable incursion dans l’imaginaire du grand poète qu’est Jacques Prévert, qui s’inspire des contes du fameux Hans Christian Andersen. Réalisé par Paul Grimault en 1980, ce long-métrage est d’une beauté particulière. Le Roi et l’Oiseau tricote l’histoire rocambolesque d’un roi mégalomane entremêlant divers personnages issus des contes d’Andersen qui ont bercé l’enfance de beaucoup d’enfants à travers le monde. Cette œuvre est fine, elle est délicate. Empreinte également d’un message critique, elle fait vivre aux spectateurs une aventure poétique unique.

Ne sont pas mentionnés ci-dessus « L’homme de Rio » avec Jean-Paul Belmondo, « Marius » version de 1931, d’après les écrits de Marcel Pagnol, qui clôturait le festival, le drame policier « Deux Hommes dans la Ville » mettant en vedette Jean Gabin et Alain Delon, et j’en passe.

Le festival Éléphant Classiq a su faire revivre une série d’œuvres francophones tantôt fortes, touchantes, drôles, captivantes et toutes belles. Pour une première édition, l’organisation d’Éléphant Classiq se met la barre assez haute pour l’année prochaine !

Aldéric Leahy

classiq

 

 

 

 

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